LE CAIRE, Egypte, le 12 décembre 2006 – Le 3 décembre dernier, la Cour administrative suprême d’Egypte a, une ultime fois, repoussé au 16 décembre le prononcé de son verdict dans une affaire opposant un couple bahá’í à l’admininistration égyptienne.
Cette affaire, qui est suivie de près des ONGs de défense des droits de l’homme, est née de la demande d’un couple bahá’í, Husam Izzat Musa and Ranya Enayat Rushdy, qui demandent à ce que leur religion, la foi bahá’íe, soit indiquée sur leurs documents officiels.
En Egypte, tous les citoyens doivent faire figurer sur leurs papiers d’identité leur appartenance religieuse, et la pratique actuelle impose de choisir entre les trois religions officiellement reconnues, à savoir l’Islam, le Christianisme et le Judaisme.
Ne pouvant choisir entre ces religions, les bahá’ís sont, de facto, contraints de circuler sans papiers d’identité lesquels sont pourtant nécessaires pour avoir accès à la plupart des droits citoyens et notamment à l’éducation, les services financiers et surtout les services de santé.
En avril dernier, une cour administrative de premier degré jugea en faveur du couple imposant à l’Etat de permettre la mention de la religion bahá’íe quand bien même l’Etat ne reconnaîtrait pas officiellement la religion.
Ce jugement provoqua un violent tollé dans les milieux fondamentalistes, ouvrant un large débat sur la liberté religieuse dans la société égyptienne. Depuis le mois d’avril, plus de 400 articles ont été publiés dans les médias égyptiens et plus généralement dans le monde arabe à ce sujet.
Le Gouvernement a fait appel de cette décision et le jugement d’appel est attendu pour le 16 décembre.
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