125 parlementaires européens et nationaux dénoncent dans une lettre ouverte, la discrimination systématique à l’encontre des femmes de la minorité religieuse bahá’íe en Iran

Partager cet article :

1024px-european_parliament_strasbourg_hemicycle_-_diliff_0

Paris, le 30 janvier 2025 – Cent vingt-cinq membres du Parlement européen et de parlements nationaux à travers l’Europe se sont unis pour soutenir une déclaration des Rapporteurs spéciaux des Nations Unies, qui condamne l’intensification de la persécution des femmes bahá’íes en Iran.

Les parlementaires européens ont exprimé leur profonde inquiétude face aux conclusions des experts de l’ONU, déclarant : « Nous faisons écho à la déclaration des Rapporteurs et Experts de l’ONU qui ont exprimé leur ‘grave préoccupation face à ce qui semble être une augmentation du ciblage systématique des femmes iraniennes appartenant à la minorité religieuse bahá’íe à travers tout le pays.’ »

Ils appellent à « une attention et une action urgentes de la communauté internationale ». Elle exhorte les autorités iraniennes à « mettre fin à la persécution des femmes bahá’íes et à garantir le respect de leurs droits humains. »

Deux « résolutions d’urgence » adoptées par le Parlement européen en janvier 2025 et en novembre 2024 ont également condamné la persécution systématique des bahá’ís par le gouvernement iranien. Cette dernière citait le mémorandum de 1991 sur la « question bahá’íe », signé par le Guide suprême de l’Iran, qui détaillait des mesures destinées à « bloquer le progrès et le développement » des bahá’ís en Iran.

Le communiqué de presse des Nations Unies, publié le 23 décembre 2024, alertait sur la recrudescence de la persécution exercée par la République islamique d’Iran à l’encontre des femmes bahá’íes, membres de la plus grande minorité religieuse non musulmane du pays, qui sont confrontées à une double discrimination en tant que femmes et en tant que bahá’íes.

« Dans le contexte plus large des attaques visant les femmes en Iran et des difficultés relatives à l’égalité des genres, cette augmentation dramatique de la persécution des femmes bahá’íes constitue une escalade alarmante », avaient déclaré les rapporteurs spéciaux .

Depuis le début des manifestations nationales consécutives à la mort tragique de Mahsa Jina Amini en septembre 2022, la persécution des femmes bahá’íes en Iran s’est considérablement intensifiée. Deux tiers des bahá’ís actuellement visés en Iran sont des femmes, qui subissent des violations graves de leurs droits fondamentaux, notamment :

• Arrestations et détentions arbitraires, souvent sans procédure légale.
• Disparitions forcées et séparations familiales.
• Restrictions sévères de la liberté de circulation.
• Perquisitions de domiciles et confiscations de biens.
• Interdiction d’accès à l’éducation à tous les niveaux.

Les récents rapports de la Mission d’enquête des Nations Unies sur l’Iran et de Human Rights Watch, notamment « The Boot on My Neck », confirment le caractère systématique de ces abus. Human Rights Watch qualifie le traitement des bahá’ís par le gouvernement iranien de « crime contre l’humanité par persécution ».

« Nous sommes reconnaissants du soutien manifesté par de nombreux parlementaires européens, tant au Parlement européen que dans les instances nationales », a déclaré Rachel Bayani, représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des institutions européennes à Bruxelles. « Cette solidarité croissante traduit une inquiétude grandissante face à l’intensification de la persécution des bahá’ís en Iran. »

 

Contact presse :
Hiram BOUTEILLET,
Bureau des affaires extérieures des bahá’ís de France
01 45 00 69 58 / 06 42 26 24 89 – hiram.bouteillet@bahai.fr

Partager cet article :